LE « C’ÉTAIT MIEUX AVANT ! » A LE DON DE M’AGACER. POURTANT, CONCERNANT LA FÊTE À SAINT TROPEZ, L’ÂGE D’OR PASSÉ DÉBRIDÉA L’AIR BIEN DIFFÉRENT DES FÊTES D’AUJOURD’HUI. POUR EN AVOIR LE CŒUR NET JE ME SUIS ADRESSÉE À DEUX INCONTOURNABLES. JEAN ROCH (VIP ROOM ET BIEN D’AUTRES LIEUX), CÉLIA CERRA (NIKKI BEACH), PARLEZ-MOI DE L’ÉVOLUTION FESTIVE TROPÉZIENNE.
Jean Roch, le meilleur reste à venir
On ne te présente plus ! Sur la presqu’île, du VIP à Opa, la fête porte ton nom.
Dirais-tu que c’était mieux avant ?
Comme dit Beigbeder : « Ce n’était pas mieux avant, vous étiez jeunes avant ». Sans l’impression que ça pourrait être mieux demain, je ne ferais plus ce métier.
Comment est la fête en 2024 ?
Elle s’est démocratisée. Tout le monde se l’est appropriée dans des bars et restaurants festifs qui ont pris un envol
considérable. On danse jusque sur le trottoir lors des performances des DJ aux Halles de St Tropez. Il y a aussi davantage de plages festives là où la voile rouge fut précurseur. J’ai toujours détesté les ghettos, l’entre-soi guindé. Comme le monde dans lequel on vit, la fête a besoin d’accepter le mélange, les différences sont une qualité, clé essentielle de la réussite. L’expérience de la nuit prend toute sa puissance dans les clubs par une alchimie inexplicable. J’ai commencé très jeune, croisé plusieurs générations et cette fascination pour cet univers est sans pareil. Le temps passe vite mais les souvenirs de fêtes restent.
Célia, la fête, c’était mieux avant ? C’était différent, plus décomplexée car il y avait peu de traces photos et vidéos de ce qui se passait. La technologie et les réseaux sociaux ont redistribué les cartes. Les célébrités se sentent moins exposées sur des yachts et dans des villas privées. J’ai commencé à travailler à Paris il y a 27 ans avec David et Cathy Guetta, les rois de la nuit. J’ai connu Ibiza. Chaque lieu, chaque époque a ses différences. On avance, on s’adapte, on se réinvente pour s’adresser à de nouvelles personnes aux envies différentes.
Comment fait-on la fête au Nikki Beach ? La tendance est au restaurant festif. On reste à table des heures à s’amuser et danser sur la table. Je mise sur la gentillesse, l’accueil, le cadre, la nourriture et nos DJ résidents pour apporter du bonheur, c’est notre ADN. Le DJ star est une surprise supplémentaire. On a assez de contraintes quotidiennes pour qu’en plus, au moment de faire la fête, ça devienne une machine de guerre où on doit s’acquitter d’un minimum avant de s’amuser. Avec un bon état d’esprit, tout le monde peut venir déjeuner pour 50€ ou juste boire un verre dans ce cadre magnifique. La première génération de nos fêtards vient même y manger en famille !
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